Avec l'accord des acteurs, ou plutôt de ceux qui ont daigné répondre (les autres ayant fait semblant de considérer qu'ils n'avaient rien à voir avec cette histoire), le NazeJournal est heureux de vous présenter les rushes du film tant attendu, Auberge de Jeunesse. Au cours des quelques articles présentant les différentes scènes qui ont pu être sauvées, vous en apprendrez plus sur cette formidable aventure, et ce qui aurait pu être considéré comme le plus grand chef-d'oeuvre du mois de mars, ou pas loin en tout cas.
Au fil des scènes, tel une collection de fascicules comme on voit à la télé, le Nazejournal vous fait rentrer dans les coulisses de
Auberge de Jeunesse.
Le projet
Lancé sur une idée encore farfelue d'un certain Joris qui n'en est pas à son coup d'essai (au niveau des idées bizarres s'entend), un grand concours de court métrage se monte. Grand concours, donc grands moyens, grosse compète : deux équipes, aucun suivi dans les films, pas vraiment de date, pas de temps pour le faire, bref, tout pour que les projets tombent à l'eau.
Mais n'écoutant que leur courage, et un peu de RATM aussi, et alors que l'équipe menée par Joris a lamentablement abandonné son projet (si si), l'équipe - que dis-je ? - le
crew d'
Auberge de Jeunesse continue de croire en un film défiant toute concurrence. Seul, c'est forcément plus simple.
Mais les emplois du temps et les projets scolaires pourris contrariant les plans de tournages pourtant fort bien préparés, à base de costumes et d'une finesse du détail toujours aussi bien intégrée à un scénario puissant (on dirait Télérama un peu là non ?),
Auberge de Jeunesse allait subir à son tour un profond plongeon vers l'oubli (on dirait le Journal de Mickey là).
Heureusement, la douce folie des initiateurs du projet avait quand même permis le tournage de certaines scènes, et si le film, tel
Lost in La Mancha, ne verra jamais le jour en tant que tel, il en reste des scènes magnifiquement montées, mettant en exergue le jeu formidable des comédiens, la prestance de l'équipe technique et un scénario à en faire pâlir les plus grands téléfilms français.
Un temps envisagé sous la forme d'un faux making-of, Auberge de Jeunesse ne sera au final qu'une succession de scènes que l'imaginaire du spectateur sera chargé de lier entre elles, dans l'ordre voulu, se racontant sa propre histoire. Un nouveau concept en sorte, où le film se charge d'apporter les bases de l'édifice sur lesquelles le spectateur, partie intégrante, vient poser le toit. Putain c'est beau ça.
La scène
Si un prochain article sera l'occasion d'insister sur le détail de l'histoire, cette première scène pose les jalons d'un scénario digne des
Experts : Pontault-Combault. Alerté par la brigade (on ne sait pas trop laquelle, mais c'est une brigade), les deux héros, les inspecteurs Bullock & Morisson, se rendent sur le lieu du premier crime... mais s'agit-il vraiment d'un crime ?
L'oeil du critique
On y découvre un jeu fabuleux de acteurs, une prestance à couper le souffle. Les dialogues semblent couler, même si malheureusement la métaphore pousse jusqu'à reproduire également l'odeur. On notera la qualité des décors, où le maquillage réussi d'un Jerem en pleine forme vient presque gâcher ce manque de réalisme total.
Les tentatives d'humour sont quasiment toutes foirées, ce qui rend l'ensemble presque plus drôle encore. La qualité de jeu atteint de sommets comiques rarement atteints, mais puisqu'elle est assumée, elle n'en devient qu'une marque de fabrique qui fait de
Auberge de Jeunesse un film qui compte.