Il est con parfois, Internet




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Fiction Plane - Live in Paris
Le Trabendo - 27.03.08
Impossible d'aborder un article sur Fiction Plane sans en parler encore comme le groupe du fils de Sting. On m'a proposé il y a quelques jours d'aller les voir au Trabendo, et ni une ni deux, ni même trois à vrai dire, j'ai accepté. Et pas à contre-coeur : ne connaissant d'eux que leur hit Two Sisters, je voulais voir ce que pouvait donner le groupe en live, dans une petite salle après avoir assuré la première partie de Police dans des espaces un peu plus grand (du genre le Stade de France quoi, un tout petit peu plus grand quoi).

Je me souviens, au début de leurs passages radios, être allé chercher des vidéos de Two Sisters pour voir à quoi ressemblait le rejeton. Et c'est à peu près tout ce que je connaissais. J'ai bien fait un tour sur Deezer pour me mettre quelques phrases dans l'oreille, mais j'allais assister là à un concert d'un groupe dont je ne connaissais quasiment rien.

Après avoir un tout petit peu raté une sortie sur la route et avoir visité une bonne partie de la région parisienne, nous voilà arrivés dans un Trabendo blindé et déjà dans le bain avec la première partie assurée par Puggy, un groupe belgo-anglais. Difficile de juger sur les trois chansons entendues, mais c'était vraiment agréable ; un rock mélodieux et bien joué, et puis en tant que francophones un français parfaitement maitrisé. Dingue non ? On les sent très à l'aise, sur le devant de la scène, à chanter des "yeah y yeah", à faire chanter le public aussi. Ca chante en anglais d'accord, le bassiste ressemble à Mario de la Star Ac', le chanteur à un mélange des deux membres de Air, et le batteur est prêt à casser ses cymbales, mais l'ensemble est vraiment bon.

Une longue attente démarre alors, ponctuée d'une programmation musicale de fond pas dégueulasse (après le Yazoo de la semaine dernière, un LCD SoundSystem, dis donc, on se refuse rien), quelques sifflets, et une grosse demi-heure après , les lumières s'éteignent et Sting, ah non, son fils, mais non c'est... ah non c'est son fils et son groupe arrivent. Dès le départ, on voit qui est la star du groupe, impossible de le nier. Le guitariste et le batteur sont bons aussi, mais l'aura que dégage Joe Sumner est tellement énorme qu'on ne voit presque que lui. ET on sent aussi que ce mec là à l'air accessible, ce qui ne gâche rien, avec sa cravate faussement nouée sur un tricot de peau, mmm, super sexe, ah non merde je m'emballe, et son jean de trois jours et ses baskets que même qu'ils les a mises hier pour sons jogging. La musique ? Ah oui, pardon.


Pour la musique, on doit dire que Fiction Plane a les défauts d'un groupe qui grandit encore, on sent des riffs usés jusqu'à la corde, jouant sur les tons et les demi-tons, allongeant le rythme par moment. Mais on pardonne aisément puisque l'énergie dégagée par le groupe compense facilement. Dès le début, le groupe entame Two Sisters... ah non. On aurait dit. Il s'agit de Death Machine, issu comme la plupart des titres du denier album en date, Left Side Of The Brain, et sans aucun doute le deuxième single. On est dedans, ça envoie pas mal, y a pas vraiment de temps d'adaptation. On repère déjà les "Fuck You And Your Death Machine", et les parties instrumentales que les trois membres maitrisent à merveille.

Les titres s'enchaînent, entrecoupées d'annonces en français de Joe. Un français presque parfait, totalement compréhensible, où il se lance même dans de grandes anecdotes. On voit qu'il n'a pas perdu ses heures de cours de français puisqu'il connaît aussi bien "connard" que "salope" et "enculer". Il annonce alors Two Sisters, ah non, It's A Lie avec un "Parfois quand je dis jou t'aime, ce n'est pas wrai... It's a LIIIIIIIIIIEEEEEEEEE", puis plombe l'ambiance avec "Coutte chanson est pour un ami qui est mort" avant Two Sisters, ah non pas encore, ou encore "J'ai aimé une fille il y a dix ans, peut-être elle s'appellait... peut-être elle s'appellait... salope !" avant Two Sisters, ah non, toujours pas.

La comparaison avec papa est inévitable tant le physique, la voix, mais aussi la présence sont un vrai copier-coller. Quant à la musique, un peu moins teinté reggae blanc peut-être (sauf le hit Two Sisters, bizarre non ?), elle assure l'ambiance sans souci. Après un passage un peu flou, pas très prenant pour être honnête, le groupe enchaîne trois ou quatre chanson sans s'arrêter, utilisant des passages instrumentaux très réussis.

C'est, hormis un bon coup de coude dans l'arcade, ce qui frappe le plus : on sent que le groupe n'est pas seulement là sur son nom, mais qu'il est capable d'assurer des passages instrumentaux de folie. Joe se reprend à nous raconter une histoire : "Un jour je suis rentré chez moi, j'ai découvert ma copine avec mon meilleur ami... douans le lit... des bisoues... des cigawette... des enculers..." avant Cigarette et son "Fuck yourself and fuck your cigarette" clamé les majeurs tendus (rebelle va). Il avoue même "des fois quand je suis trop bu, je suis un connard", avant Two Sist... ah non toujours pas mais Drunk, le tout dit avec une réelle bonne humeur communicative.

Puis le groupe termine son set, sans Two Sisters. Vont-ils revenir ? Quel suspense insoutenable... On installe des micros supplémentaires, et voilà que Puggy monte sur scène en même temps que Fiction Plane, pour un combo à 6, et même 7 puisqu'un autre guitariste les rejoint. Arrive le point d'orgue avec, oh ! Two Sisters ; Joe incite le public à chanter, que ne se fait pas prier d'ailleurs. Le moment est assez intense tant il a été attendu par le public qui, il faut avouer, devait ne connaître bien que celle là pour la plupart (groupies exceptées donc), et Fiction Plane le joue à merveille, accentuant une fois encore les break, invitant un roux très chevelu du staff (mais pas Freddy) à headbanger sur scène.

Alors que le concert est terminé sur une très bonne note, ils reviennent pour d'ultimes applaudissements, cette date étant la dernière Européenne. Conséquence ou non, ils viennent signer des autographes à la fin, se prêtant vraiment à tout : les photos, les bisous des filles, les dédicaces. Quelque chose que j'ai vraiment rarement vu, et on sentait surtout que ce n'était pas feint, les trois membres se prêtant de bon coeur au jeu, signant tout du début à la fin. Quant à la fin, après une incompréhension mutuelle avec la gentille demoiselle qui m'avait invitée, on croise Joe à la sortie de la salle. Grand moment, il passe devant moi, s'attendant peut-être à ce que je l'invite à manger, mais comme j'avais pas envie de lui raconter que mon anglais était aussi bon que ma passion pour les apéricube, je lui ai juste adressé un "Bye" (trois lettres, pas mieux), auquel il m'a répondu, attention, "Hello". J'ai pas compris, à moins que ce ne soit qu'une dédicace à la façon Beatles, mais j'étais content... Mais j'ai quand même pas compris. J'aurais été une fille, j'aurais mouillé ma culotte je crois.

La musique ? Ah oui. Eh bien, disons que si par moments j'avais un peu l'impression que ça s'enlisait, Fiction Plane réussissait à chaque fois à remettre la machine en route, soit en jouant avec le public sur les rythmes, soit par des moments de gratte-parties (euh, non) de parties de grattes (c'est mieux). Surtout, j'ai senti que le groupe avait encore de beaux jours devant lui s'il ne se cantonnait pas dans un style unique de chanson, répondant à la question "Est-ce que le groupe en serait là si le père du chanteur était Michel Crevard ?" par un "oui" franc (les puristes pourront disserter sur le fait que "non" parce que le chanteur n'aurait pas la même voix).

SetList
Death Machine (ça c'est sur)
(je cherche la suite)

"Rappel"
...
Two Sisters (ça c'est sur aussi)


Cadeau : Two Sisters à Taratata. Je suis comme ça.





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