C'est facile de rien faire, quand même




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Alanis Morissette - Live In Paris
Zénith - 06.06.08
Depuis que je suis revenu proche de Paris, j'en profite pour enrichir ma liste de concerts. Et tant qu'à faire, autant élargir aussi la liste des artistes que je peux potentiellement aller voir. Ainsi, lorsqu'on m'a proposé d'aller voir Alanis Morissette au Zénith, j'ai dis Banco !, je suis comme ça moi. J'y suis donc allé sans être forcément fan, connaissant les titres à succès, les aimant plus (Hand In My Pocket) ou moins (You Learn), et donc sans a priori de groupie sur sa prestation.

La première partie est assurée par Liam Gerner, un Australien seul avec sa guitare, choucroute Martin Gorienne, qui nous a présenté un set très country-folk, auquel on aurait bien ajouté des "hi ha" de cowboys, et siroté un cocktail accoudé au ranch. Participation du public, chansons un peu trop déprimantes pour moi, voire trop fade, mais sans redire sur son talent, le monsieur chantant parfaitement.

Une bonne demi-heure plus tard, la salle tombe une nouvelle fois dans l'obscurité, mais avec beaucoup plus de cris ; les lumières bleues débarquent, les musiciens aussi, accompagnés d'un fond sonore avec la voix d'Alanis. Ca crie toujours, mais bon, toujours personne, alors ça se calme doucement parmi les 7000 spectateurs d'un Zénith complet. Puis blanc, et les premières notes d'Uninvited résonnent, et Alanis, la généreuse Alanis, arrive. Et ça re-crie.

Sans doute boosté par la reprise version électro des Freemasons, Alanis Morissette remet les choses à plat et calme tout le monde avec sa version de rien qu'à elle que d'abord c'est sa chanson, et qu'elle la chante bien. En effet, ce qui frappe après avoir découvert combien Alanis était désormais plantureuse, c'est la justesse et la puissance de sa voix. Et attention, il ne s'agit pas de gueuler, il s'agit de chanter.

Hand In My Pocket :


Durant son set, Alanis Morissette alternera les chansons au micro, se dandinant légèrement comme une petite fille modèle récitant sa leçon, les chansons où prend la guitare, et celle où, délaissant son pied, elle vadrouille sur la scène. Bref, elle semble s'amuser, tout autant que les très bons musiciens : un duo de guitaristes, un bassiste, un clavériste et un batteur, tous aussi bons (et classe) les uns que les autres, prenant part entière à la qualité du spectacle.

Ce concert était l'occasion de promouvoir son dernier album en date, Flavors of Entanglement, sorti le 2 juin, mais, pour un non-connaisseur comme moi, comme pour le public dont certains étaient des fans jusqu'aux bouts des ongles (voire des cheveux), les moments les plus intenses restent les interprétations de ses plus grands tubes, sans qu'il s'agisse bien évidemment de remettre en cause ses autres titres, le concert ne souffrant d'aucun temps mort.

You Oughta Know :


Un Hand In My Pocket version lente, où elle teste timidement la participation du public sur les "Yeah Yeah" ; un You Oughta Know où elle s'éclate complètement la tronche par terre, tout comme les musiciens, montrant la puissance de ses morceaux les plus enlevés ; un Thank You final repris en choeur, avant que chaque musicien ne salue la foule et reçoive des ovations plus que méritées. Evidemment, c'était un peu trop court, les saluts compris, pour que ce soit réellement fini. D'autant plus qu'il y avait pas Ironic, alors bon, on me la fait pas à moi.

Parce qu'évidemment, Ironic reste LE moment du concert, parce que c'est le titre d'Alanis, celui qui la suivra toute sa carrière, celui qu'on connait de toute façon, un peu ce que "Pour un flirt" est à Michel Delpech (vous l'avez pas vu venir celui-là, hein ?). Alanis laisse au public le privilège de chanter seul le premier couplet, ce qui n'empêchera pas la salle de continuer à l'accompagner.

Un extrait d'Ironic, featuring Jean-Jacques qui chante :


Finalement, malgré les apparences qui font d'Alanis Morissette, dans son jean dont on imagine très bien qu'elle ait pu l'acheter à C&A, la Girl Next Door sympa avec le côté je chante bien en plus et quelques pincées de showbiz, la mayonnaise prend immédiatement. Alanis charme son public, prend son pied (façon de parler, c'est quand même moins facile de jouer de la musique sur une jambe), ses musiciens aussi [1]. En ajoutant un public qui a répondu présent, des tubes agréablement mélangés aux nouvelles chansons et aux titres moins connus, mixant les ballades et les chansons pop-rock énergiques, et, à ma grande surprise, un très bon son du Zénith, ce concert a permis de passer un très bon moment (pour 38 euro dans la fosse, valait mieux).

Plein d'extraits de trucs connus [2] :



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Notes du bas de la page (ou un peu avant)
[1] sous-entendu, les musiciens prennent aussi leur pied, pas que Alanis prend aussi les musiciens, ce qui n'aurait, avouons-le, aucun sens.
[2] qui me font me poser cette question : pourquoi je me souviens pas d'Alanis avec sa guitare sèche ?
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