Autriche - Croatie : 0-1
But : L. Modric (4e sp)

D'un côté, un jeu parfaitement maitrisé, allié à un physique impressionnant qui prend parfois le dessus sur la technique mais qui fait le petit plus pour gagner le match. De l'autre, un esthétisme de grande classe, un touché grandiose et une science du jeu impressionnante. Pourtant, il n'aura fallu que 3 sets (6-1, 6-3, 6-0) et moins de deux heures de jeu pour que Rafael Nadal n'empoche son quatrième Roland-Garros face à Roger Federer.

Et Autriche-Croatie ? Ah. Au bout de vingt minutes, je me suis rappelé qu'il y avait un match. J'allume la télé en me disant "je suis sur qu'il y a déjà 1-0". Bingo. Au bout de dix minutes, j'en ai déjà marre, et il faudra que la télé soit allumée en fond pour que je regarde d'un oeil distrait une deuxième mi-temps où les Croates ont paru cesser toute activité, tandis que les Autrichiens avaient le mérite de pousser, mais sans grand talent, alors que Christian Jeanpierre tentait de nous faire croire qu'il "allait se passer quelque chose". On a cherché, on a pas trouvé, ou alors une très belle faute Autrichienne gentiment sanctionné d'un unique coup franc, et encore.


Allemagne - Pologne : 2-0
Buts : L. Podolski (20e, 72e)

Première victoire Polonaise... en formule 1, Robert Kubica ayant remporté le Grand-Prix du Canada sur une voiture... Allemande. Car c'est bien les Allemands qui donnent le tournis à l'équipe Polonaise, qui n'a pourtant pas été ridicule. Mais les Allemands ont montré une équipe parfaitement rodée, avec des joueurs motivés, à l'image de Philipp Lahm multipliant les montées ou d'un Torsten Frings énorme dans son rôle de piston.

Une première occasion toute faite mais ratée par un Gomez décevant, puis un premier but de Podolski mérité. Les Polonais ne déméritent pas, mais ne peuvent rien face aux Allemands qui maitrisent parfaitement la partie. Pourtant, c'est une erreur défensive qui amène le second but du même Podolski, sur la plus belle passe décisive du monde, le ballon étant levé par une frappe complètement ratée de Klose, nouveau meilleur passeur de la compétition.


C'est bon à savoir

Le journalisme sportif a ceci de particulier qu'il est bien rare de rapporter des nouvelles graves ; on reste dans le domaine du loisir, du jeu, de l'amusement. Il est donc plus que de mise de tenter de faire la blague, le jeu de mot, la petite vanne récurrente, surtout quand le contenu informatif n'est pas si intéressant que ça.

Seulement, comme dans toute forme d'humour, il y a des blagues plus que de mauvais goûts. J'ai, ici-même, du en faire qui raclaient les fonds de tiroirs, tout en sachant bien que les lecteurs du NazeJournal sont, en quelque sorte, prévenus.

L'Equipe, qui a une étendue populaire un tout petit peu plus large, s'est faite spécialiste des jeux de mots, parfois réussi, mais le plus souvent usés jusqu'à la corde. On admettra qu'on puisse utiliser des clichés éculés (non, pas comme l'arbitre), quand ils sont jugés positifs, quand on utilise un nom de ville, de joueur ou une spécialité du coin : "Cambrai a encore fait une bêtise", bon, c'est naze, mais ça ne blesse personne.

En revanche, si les banderoles catégorisant les ch'ti de pédophiles incommode l'opinion générale, on espère, mais alors plus que tout, que certains titres ne sont qu'un malheureux concours de circonstance. Vraiment.