L'album se résume à un enchaînement de titres qui ne dépassent pas quatre minutes, emballé c'est pesé, où chaque titre sert de cocktail vitaminé mais rapidement envoyé.
Romantic Type, premier single au clip cheap, colle parfaitement à l'ambiance énergique et énergétique, un riff de batterie ultra simple (enfin j'en fais pas, mais ça a pas l'air d'être révolutionnaire), pas de break mais assurément un truc qui donne indéniablement envie de taper du pied et de tenter de suivre les paroles même en chamallow. Et puis la fin s'appuie sur un solo gentillet un peu dans le genre Strokes (j'ai dit un truc qui fallait pas peut-être), avant d'enchaîner sur
I Found Out.
Ce deuxième titre joue sur des mélodies super simples, qu'on a l'impression d'avoir entendu des milliers de fois, mais qui donnent justement envie de se prêter au jeu, d'autant plus qu'on découvre une facette récurrente chez les Pigeon Detectives : la reprise en choeur. C'est également la force du single
Take Her Back, ou le titre est répété à outrance tandis que le reste des paroles reste abordable et comprehensible :
She's got everything he wants, she's got everything he needs, take her back - take her back - take her back - take her back - take her back - take her back, pour preuve que c'est pas compliqué. On l'avait bien dit, on est pas forcément là pour faire de la littérature.
L'ensemble de l'effort est une resucée de la méthode qui est si efficace qu'on aurait tort de ne pas l'user jusqu'à la corde. On a parfois l'impression de retomber dans les chansons pour sorties d'école, sans que ce soit désagréable pour autant. Certaines chansons tentent une approche un peu différente, comme sur l'intro blues de
Caught In Your Trap (très rapidement effacée par une rythmique très rock 70's), des titres comme
You Know I Love You,
Stop Or Go ou
You Better Not Look My Way ont des accords moins joyeux, mais bien difficile de se détacher de la trame originelle... Le single
I'm Not Sorry, s'il envoie bien le pâté, est encore fondé sur un refrain scandé, le presque final
Wait For Me ferait un malheur repris par une chorale, et quand arrive le dernier titre,
I'm Always Right, on n'a pas vraiment l'impression d'avoir épuisé un disque entier.
Au final,
Wait For Me, s'il semble être la déclinaison en 12 morceaux d'un même plan de bataille contre la morosité, gagne quand même son pari, à savoir faire taper du pied celui qui l'écoute. Des petites chansons faciles à reprendre, à écouter sans se prendre la tête. Inutile d'y chercher encore le morceau révolutionnaire, il ne s'agit là que d'une première banderille posée par le groupe, qui devra sans doute en faire un peu plus pour tenir la cadence d'une belle carrière. Mais pour le moment, il n'y a pas vraiment de raisons pour être déçu.
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