Et sans les mains, t'y arrives ? Je suis pas si sûr.




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NazeJournal et tout ça vous présentent
Da Fuckin' Big Lyon Weekend
du 28.02.07 au 03.03.07
Dans la série "Je raconte ma vie mais je le fais bien", voici donc un résumé du "Fuckin' Lyon Big Week-end", un séjour rock'n'roll dans la cité de Baudelaire (oh, je suis sur qu'il y est passé un jour ou l'autre [1]). Bref, oui je raconte ma vie de merde, mais c'est encore ce que je fais de mieux, c'est un sujet que je maîtrise. Alors je vous vois venir aussi, vous là, ouais, à attaquer sur le fait que j'ai une vie de merde, mais d'abord, si j'avais pas une vie de merde, bah je serais pas là à vous la raconter, je serais dans des boîtes branchées à danser sur du Bob Sinclar avec Steevy et Nâdiya. Voilà, ça c'est fait pour l'introduction aigrie, je trouve que ça met bien dans l'ambiance.

Playlist
// Titres
+ BIFFY CLYRO
Saturday Superhouse
+ COLD WAR KIDS
Hang Me Up To Dry
+ 30 SECONDS TO MARS
Attack
+ ENTER SHIKARI
Anything Can Happen In The Next Half Hour
+ GOOD CHARLOTTE
Keep Your hands Off My Girl
+ LCD SOUNDSYSTEM
Tribulations
+ LOO & PLACIDO
Black Beatles (bootleg)
+ WAGNER
Le dernier (son meilleur de toutes façons)
// Albums
+ THE SUNSHINE UNDERGROUND
Raise The Alarm
+ BLOC PARTY
A Weekend In The City
Mercredi 28 février 2007
Départ pour Lyon de Roissy, avec le train par contre, je vois déjà les comiques qui se sont imaginés me voir dans un avion, c'est vrai que ça aurait pu être drôle. Bref, il parait qu'il y avait Olivia Ruiz qui prenait ce train aussi, et là c'est grave les boules, parce que je l'ai pas vue. Je loupe des stars, c'est impressionnant. Ca se trouve un jour je suis passé à côté de Thierry "Ruche" Amiel et je l'ai même pas vu. J'en rate des choses... En même temps, j'ai déjà vu Alexandre Debanne. En vrai.

Bref, le trajet change de celui que j'ai l'habitude de voir, du coup je vois des montagnes. En fait je serais presque entrain [2] de faire mon touriste, mais bon, j'y suis pas encore. Dans le train, j'ai le droit au TGV Magazine, LE magazine hype du TGV qui explique que quand on a une petite faim, rien n'est mieux que la sacoche avec le ballon de vin sous film plastique et la Ouiche Lorraine pour 15 euro, ainsi que des destinations découvertes, comme si j'avais le temps d'aller à Annecy pour un festival de mocassins en peau de lapin le week-end. Bon, je tombe sur un article sur Bloc Party que j'aurais pu écrire aussi, sans compter la pas-terrible histoire du Professeur Rollin que j'ai pas eu le courage de finir.

On arrive sans retard à Lyon Part-Dieu, limite foutage de gueule, y a que quand on est en vacances que les trains ne sont pas en retard. Enfin là je fais mon aigri, si j'étais pas aigri ce serait terriblement moins marrant, déjà que là bon. Et puis y a aigri et gris (celle là, elle est clairement naze, mais j'avais envie de la placer).

L'ami El_ChiCo sortant de ses passionnants cours à 18h, je vais chez Marie, où c'est toujours aussi bas de plafond, non sans avoir fait le gag du gars qui oublie son code de carte bleue au moment où il en a le plus besoin, c'est-à-dire à l'achat des tickets de métro. Là vous vous dites que vous ne connaissez absolument pas ces gens, mais il faudrait participer un peu. Si vous n'avez pas d'imagination, vous pouvez toujours y voir des grandes personnes molles avec quatorze bras et un grand cou vert, ou alors mettez-y des acteurs que vous aimez bien (ce qui exclue Frédéric Diefenthal). Connaissant déjà grossièrement les lieux ("Putain d'arrêt Foch", "Connard d'arrêt Masséna", "Petit con de Flachet"), j'arrive à ne pas me perdre dans le métro, ce qui est un sacré exploit. En même temps c'était juste au bout de six arrêts, tout droit, direction l'arrêt Cusset, ou plutôt cul-sec, hu hu, pour une arrivée à Villeurbanne [3].

Pour faire les choses bien, j'arrive quand même à me déboussoller sur une surface de 20 mètres carrés malgré une vidéo préalable d'El_ChiCo qui m'avait gentiment indiqué "tu traverses une rue avec des feux", mais bon, je veux rien dire moi, mais Mappy s'ils pouvaient indiquer les millimètres et les bouches d'égouts, ils le feraient, alors avec ça, dur de pas se perdre (un peu de mauvaise foi, j'allais oublier). Je suis donc juste à l'heure pour faire croire que j'attends depuis super longtemps et voir arriver la ChiCoMobile, la fameuse R5 "sans 5e vitesse". La ChiCoMobile, elle roule très bien, et surtout elle ne craint plus rien, donc c'est un sacré avantage.


El_ChiCo a du bol : il a reçu deux tasses.

Déballage rapide des affaires, avant le départ pour le concert de Kasabian au Ninkasi Kao, c'est-à-dire à l'autre bout de la ville. Juste le temps de déballer les ordis, parce que bon quand même, autant être un connard jusqu'au bout... Le concert, annoncé à 20h sur les billets, est indiqué à 19h sur le site. Le plan imprimé, via Mappy, sur du papier super classe (oui c'est un détail mais quand même), indique 18 minutes via le périph, mais bon, faut pas déconner, nous on est comme tout le monde, on connait des raccourcis plus longs. On évite donc soigneusement de sortir au bon moment, pour se retrouver quelque part dans Lyon, enfin on espère, on sait plus trop, jusqu'à reconnaitre après quatre ou cinq demi-tours une colonne toute lumineuse que je connaissais déjà aussi, comme quoi c'est un peu de la magie. Plus qu'à espérer qu'effectivement le concert est à 20h, sinon on va arriver pour le rappel [4]. La tour lumineuse repérée, on utilise la méthode bourrin qui s'intitule le "suivage de métro", qui consiste comme son nom l'indique à suivre la ligne de métro, ce qui est évidemment bien plus intelligent que de prendre le métro directement, hé hé. On évite les pièges des sens interdits, avant de trouver une place parfaite, tout pret de l'arrêt de métro... qui n'a rien à voir avec celui où on devait aller. Mais on visite, en même temps.

Arrivés au Ninkasi Kao à 20 heures moins des poussières de cacahuètes, avec de la vraie place pour la ChiCoMobile, on entre dans la salle, après avoir évité les deux barrages de sécurité. Le premier est un test : "Pas d'appareil photo ?", là c'est facile de dire non. En revanche, le suivant est plus près du corps, d'où un posage des affaires dans la ChiCoMobile, pour y laisser finalement tout, même le manteau, ce sera plus simple. On repasse devant le premier contrôle, sans embuche - on connaissait déjà la question faut dire, c'était donc plus facile. La deuxième fouille, dite "au corps", également connue sous le nom de "t'as qu'à me les tâter aussi", au cas où on aurait planqué un ouvre-boîte dans une manche de pull. Tandis qu'El_ChiCo se fait confisquer le bouchon de sa bouteille d'eau Cristalline, le monsieur me demande gentillement que je lui "montre ma banane". A l'intérieur, c'est déjà assez touffu [5], mais le concert n'a pas encore commencé, et même les navrants Black Daniel n'ont pas entamé leur tour de chant de première partie. L'ami ChiCo, bien plus habitué au dernier Strauss et à Mozart a quand même pu apprécier ces "bla bla bla" et les trois accords de nos nouveaux amis (maintenant que je sais que même le site officiel de a-ha vient lire les chroniques d'album, je fais gaffe quand même).

21 heures. Le concert de Kasabian commence, El_ChiCo termine habillement le travail d'une heure qui a consisté à décaler sa jeune voisine pour que je puisse éviter de ne voir que des fils électriques pendant deux heures (je vous rassure, elle voyait tout aussi bien). Le concert de Kasabian est toujours aussi impeccable, un peu plus court qu'au Bataclan le vendredi précédent, mais vraiment réussi (d'ailleurs les gaziers recevront le NME award du meilleur groupe Live le lendemain). Sortie du concert un peu avant 23 heures donc, sans attente de la sortie des artistes, on sait toujours ce que c'est, on attend pour rien, hein, franchement. El_ChiCo décide de changer de méthode pour rentrer : fini le "suivage de métro" pour le "tout droit", qui marche assez bien. On passe une première fois par le carrefour magique dit "du Totem", où un totem trône au milieu du rond-point qui n'est finalement pas un rond-point puisqu'on y passe à gauche ou à droite, un vrai merdier comme on les aime.

Installation donc chez El_ChiCo, pour... faire du n'importe quoi, et surtout pas dormir, malgré des cours à 8 heures pour notre ami aux cheveux touffus. Du coup, on s'est attelés à réaliser ce qu'on avait commencé lors d'un amphi il y a trois ans, une carte de France. Euh... Nan nan, je vois vos yeux d'adolescents compulsifs, une vraie carte de France, avec les départements et tout. Celle qu'on achète pour pas se perdre, bah nous on l'a refait. Envidemment, ça ne sert à rien, mais c'est tellement classe de faire des conneries. En plus j'ai pu mettre en fond du Bloc Party, et ça c'est pas chose courante chez l'ami ChiCo. La carte reste pour le moment inachevée, les bretons étant pour le moment, bah, comment dire, pas trop dessinés, ni même les corses. Eh, oh ! Le dessin est pourri, mais je desespère pas le terminer un jour.

Avec tout ça, le dodo est pour 4 heures, et pas forcément pour tout de suite, puisque chacun depuis son Q.G. de lit se menace à coup d'attaque à la bouteille d'eau Cristalline, ça doit faire mal, oh.


Jeudi 01 mars 2007
Journée piège par excellence, puisque nous ne sommes pas le 29 février, alors que ça aurait pu, mais non, pour le coup, bah là, non. El_ChiCo ayant cours la matinée, c'est une fanfare de sonneries qui attaque dès 6h24, avec un Strauss (et paillettes), ou un Beethov, enfin j'en sais rien j'y connais rien au rap moi, qui te chatouille discrètement les oreilles. Puis c'est un autre réveil qui s'était planqué la veille mais qu'on savait
qu'on retrouverait le lendemain matin (ah ça ouais, je l'ai retrouvé, ce con). Puis c'est un portable, peut-être même une église. Et encore, bien étonnant qu'aucun iReveil de chez Apple ne soit venu nous chanter quelque chose.

Bref, c'est les vacances quand même, j'en profite donc pour... ne rien faire. C'est un truc que je maîtrise pas mal aussi. Agréable surprise sous la douche où un phénomène que même Mac Lesggy doit pas trop piger vient coller le rideau du mètre carré de douche contre les jambes à la fin de la douche, histoire que ça caille bien, alors que j'installe discr-tement du son chez notre ami à la touffe, pour que les voisins apprécient Biffy Clyro (je suis comme ça moi).

Une fois rentré, El_ChiCo attaque des pâtes, c'est le mot, avec une sauce qu'on sait même pas trop ce qu'il y avait dedans mais qu'on a pas été malade et que donc c'est déjà ça de pris [6]. Bah comme plus de sauce, on a été faire un truc dont tout le monde rêve pendant les vacances, ce sont les courses (en même temps sinon on bouffe nos doigts, ce dont on rêve encore moins pendant les vacances). Comme manger, on a pris une belle multiprise et du scotch, celui qui colle, pas celui qu'on boit, même si j'imagine quelque part que celui qu'on boit colle aussi. Et puis c'est le retour vers le centre commercial Part-Dieu, pour un tour complet sans rien y faire, parce que c'est grand un centre commercial comme ça, même Fred & Jamy pourrait y faire un C'est Pas Sorcier tellement y a de trucs à y dire.

Comme prévu, on emmène la caméra pour faire des conneries à la gare et autour, mais comme prévu dans le film de la vie, bah finalement on fait rien de tout ça, j'échange juste un billet TGV contre un autre en tapant la discute avec un guichettier zen, avant de tester qu'on composter trois fois un billet du même côté sur les nouvelles bornes SNCF, une expérience inédite et sans aucun conteste très enrichissante.

Tous les projets de films tombent à l'eau, comme la pluie (oui je suis un peu poète parfois. Je suis bien plus souvent poète poète camion), et on passe quand même devant un authentique prototype de la plus petite marche du monde.


La plus petite marche du monde, c'est moi,
par Jean-Jacques Wabon, 2007.

Retour dans la galerie Part-Dieu pour encore une fois ne rien faire, parce que bon, les projets auxquels on pense pendant deux mois qu'on trouve super drôles et tout, on les fait jamais le moment venu, c'est classique, presque ça aurait été chiant de faire ce qui était prévu. Du coup on se dirige vers Fourvière, parce qu'on joue les touristes - ça c'était prévu. Le temps est pourri, normal c'est les vacances. Du coup, la ChiCoMobile subit son premier choc avec la rencontre impromptue avec une poubelle kamikaze qui est venue se suicider sous les essieux de la R5. Bon, c'est la ChiCoMobile, pas la peine qu'on prenne la peine de s'arreter pour si peu, d'autant plus que la poubelle a au pire été décapitée (elle n'a donc pas souffert, ça a été net hein. On fait les choses bien quand même). On applaudira le sans-froid de El_ChiCo devant cette chicane inattendue, on voit le mec qui a beaucoup joué aux jeux de plateforme petit. Evidemment, pas de camescope sorti, c'était bien la peine de l'avoir pris, tiens.

C'est la galère pour aller à Fourvière, et ça rime. On voit qu'on y arrive aux enfants, mioches, gosses de riches qui sortent des écoles en pull jacquard mais terriblement tendance, tu peux pas comprendre toi. On se serait cru quelque part entre Sous Le Soleil et une série d'ado dans KD2A, du style "Mes années collège à Notre-Dame-de-l'Acné", la chemise qui dépasse du pull en plus, la touche rebelle sans doute (une fois la mèche de cheveux recoiffée). Pour accèder à Fourvière, il faut gravir toute une montée, et la ChiCoMobile fait le concours avec une autre voiture de compétition dont on préférera s'éloigner, par peur d'abord, par respect ensuite, c'était un sacré challenge de monter avec un tel engin [5]. Et puis, quand même, pour éviter un troisième accrochage après la poubelle et la marche arrière freestyle d'une mère de famille à la sortie d'une de ses fameuses écoles, qui avait sans doute voulu tester que son monospace tenait le choc face à la ChiCoMobile, qui n'a plus rien à craindre, c'est ça qu'elle a pas compris, pfff.


Le tiers haut de la Tour Eiffel.
Il fait moche tout en haut, mais El_ChiCo trouve une magnifique place dans l'impasse qu'on a pas le droit de prendre mais que bon, maintenant hein, franchement. On voit quand même tout Lyon de là-bas, on fait la photo classique du panorama, normal, on est des touristes. Si on avait été à la plage, on aurait fait la photo de notre ombre sur le sable. Si on avait été à la Tour Eiffel, on se serait mis devant et on aurait fait comme si la Tour Eiffel était posée sur notre main avec l'effet de perspective. On est des touristes, des vrais. Bon, il fait moche, mais c'est quand même sympa. Comme sur tous les panoramii, il y a une grande table où le jeu est de repérer ce qui est dessiné sur le grand dessin qui s'appelle "Lyon". C'est évidemment impossible, je suis prêt à parier que le mec a dessiné plein de conneries pour voir si on allait chercher. Je serais pas loin de dire qu'il y a glissé la Tour Eiffel pour écremer les plus cons, mais la Tour Eiffel, nous on l'a vue. D'ailleurs, à Lyon, il y a un truc génial, c'est qu'il y a un tiers des monuments parisiens, pour preuve la Tour métallique de Fourvière qui n'est autre que le tiers supérieur de la Tour Eiffel. Sans compter qu'on a aussi vu le tiers supérieur de la pyramide du Louvre. Finalement c'est pas si con que ça, ou alors c'est que Lyon est plus haut que Paris, c'est tout.

La soirée initialement prévue étant finalement tombée à l'eau, pour un jour de pluie c'est normal, El_ChiCo s'escrimant à faire de l'escrime dans la soirée, c'est vers 23h que les choses pas sérieuses reprennent leur cours. Cette fois, c'est atelier photo avec une réalisation graphique narcissique : le "plein de moi". On en profite pour tester l'appareil photo 10 millions de pixels, reflex, pied rotatif - hélicoptère - cafetière - fer à repasser mais qui prend pas de vidéo d'El_ChiCo, parce qu'un tel appareil pour photographier le carrelage de la cuisine, c'est triste, autant se prendre en photo aussi (oui, alors le premier que je vois rire hein. Oh). Histoire de faire les glandus et en souvenir de l'époque de l'IUT où l'homme aux cheveux longs venait regarder cette série inconnue intitulée John Doe, on laisse tourner Numbers en fond. Numbers, c'est la série où le mec fait croire qu'en inversant une matrice il peut déterminer un angle de tir. Moi, inverser des matrices, au-delà de trouver ça chiant, j'ai jamais réussi à en tirer quoi que ce soit, même pas un tri de données, non, rien. Alors le gars de Numbers, il est peut-être fort, mais bon, faut pas déconner.

On bricole donc un peu le trépied cassé pour pouvoir enchaîner les photos avec le même angle de vue, chacun trouvant le maximum de positions à la con pour pouvoir être un maximum de fois sur la photo, une sorte de scène de cauchemar finalement. El_ChiCo fait le surfeur sur la table, je m'allonge sur le chat, tout va bien. Notons que le chat se nomme Diesel, et que c'est donc un mâle, sinon il se serait appellé Essence, tiens. On passe donc un bon moment à faire un joli photomontage, c'était bien la peine de se déplacer à Lyon pour ça (oui mais les échanges étaient vachement plus rapides). On passera sur la longue mise en route du déploiement du lit que j'ai toujours pas compris. En même temps si j'avais compris ç'aurait été nettement moins drôle, c'est sûr. On termine la soirée sur des envolées d'attrapage d'oreiller jetés depuis la mezzanine, voilà encore un truc completement inutile, mais bon, c'est jeudi, normalement j'ai futsal moi, il me faut ma dose. C'est donc pour ça qu'on l'a fait, voilà, c'est ça.




J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit,
par Jean-Jacques Goldman, 1987.

La nuit se passe encore sans encombre, Diesel frappant à la porte de la mini-veranda, mais aucune attaque à la bouteille d'eau Cristalline à noter.


Vendredi 02 mars 2007
El_ChiCo ayant cours toute la journée, et dès 8 heures en plus, c'est en toute logique qu'il part de chez lui vers 9h30. En même temps, un cours d'Anglais un vendredi, c'est une blague à ne pas faire à un étudiant, surtout quand il a passé sa nuit à faire des photomontages à la con. On aura pas empêché pour autant les réveils de sonner, juste que Schumann, ou Brahms, ou je sais plus qui d'ailleurs, n'aura pas claironné par la voix de l'iPod. Encore heureux qu'El_ChiCo ne soit pas fan de cor de chasse... et encore, avec un peu plus de malchance on aurait pu se retrouver à se faire botter les fesses par Les moines de Chevrotine ou par un bon Greensleeves dont Cédric a le secret [7]. Ayant passé haut-la-main l'epreuve la veille, je décide de retenter le glandage extrême jusqu'à midi, une fois de plus sans encombre. C'est que j'ai de l'expérience, heureusement qu'on m'a pas demandé de jongler avec deux diabolii en équilibre sur une jambe, j'aurais été beaucoup plus emmerdé.

Et puis comme je suis un gars super équilibré, je ne prends le temps que d'entamer une troisième brique de jus de pomme, plus que j'en ai jamais bu dans ma vie [8], avant de partir à la découverte de Montpellier. Bon, je me suis rabattu sur Lyon, finalement, c'était moins loin. En tant que touriste de base, je me dirige Place Bellecour, avec un nom pareil, je devais pas être loin d'un piège à touriste. En fait, je triche un peu, puisque j'étais déjà venu. C'est pas pour autant que je sais pas me planter, je suis assez grand pour ça, ouh là. J'ai donc joué à "Toi aussi refait le chemin que tu n'as fait qu'une fois il y a six mois", un jeu assez sympa finalement. Attention, voici une anecdote de feu : me rendant compte que bon, le jus de pomme c'est sympa mais ça tient pas au corps, je prends une canette de Coca, oui ! Incroyable non ? Non, mais je voulais vraiment m'immiscer dans la peau d'un djeunz qui tient un blog insipide, il me manque plus que le langage SMS là. Sinon 1 euro 50 la canette, pardon, hein, mais faut avoir soif.

Le jeu commençant à m'amuser, parce qu'un rien m'amuse faut dire, je retrouve un magasin bio où on peut acheter des trucs dégeulasses et cher, je reprends donc du flan à la lavande, un truc immonde mais tellement marrant. Oui, j'ai dit qu'un rien me faisait marrer. Faut suivre.

Comme je ne voyais pas le bon chemin et que je ne suis pas une lumière, je suis revenu sur mes pas, passant devant la station Ampère [9]. Et puis, touriste à la con que je suis, je me suis repéré : la Fnac, le Haagen-Dasz, le Etam (oui, je me repère aux Etam et je vous merde), puis le Printemps, bien qu'on soit en mars, et je vois pas le rapport d'ailleurs.
Les gars de chez Adidas ont deployé des voitures dans la rue, ça épate les gens, moi ça m'épate de voir que ça épate les gens. Il faut bien rentrer, mais comme je gagne, je joue, et je me retrouve à enchaîner les rues et les stations de métro. A pied. En passant devant un repère de sk8eurs, qui n'ont pas cours le vendredi après-midi, bah tiens. Je me retrouve à l'arrivée de notre chemin six mois plus tôt, j'ai gagné, mais rien, c'est con, je m'étais pris à rêver qu'un cadeau m'attendait. Je reprends donc le métro pour une nouvelle fois six arrêts. Trois adolescentes aux manteaux avec le col en fourrure s'en prennent à un mec un peu bizarre, mais derrière les passages de métro, forcément, c'est plus facile. Là, je vois que je suis con, je fais des conneries, mais enfin je fais pas de mal... (voilà, c'était la minute moraliste, vous pouvez applaudir chez vous si vous le souhaitez, et m'envoyer les cassettes [10]).

Les tickets TCL indiquent à leur dos qu'il est interdit de faire le voyage retour. J'ai donc voulu savoir si le ticket nous interdisait de faire le voyage inverse, quoi qu'il arrive, qu'il faudrait faire tout le tour, parce que sinon le ticket il dirait "eh oh, toi ça va pas, tu as déjà pris ce chemin pour venir, tu dois faire tout le grand tour pour rentrer chez toi". En fait non, c'est juste qu'il faut changer de ticket. Non parce que sinon fallait faire tout le tour, ça me disait pas trop. Mmmm... Ca m'aurait éviter de marcher si j'avais su ça avant !

Rentré chez El_ChiCo qui avait donc eu la bonne idée de faire des doubles des clés la veille et avoir échappé aux arguments de vente de Monsieur Clé qui voulait lui en mettre des roses et des bleues et des autres au cas où pour pas beaucoup plus cher, j'attends la star qui rentre vers 18h. La soirée sera destinée à faire un Lyon By Night From The ChiCoMobile, avec passage par le Stade de Gerland de nuit donc on voit rien (de bonne augure quatre jours avant un match bien pourri des pensionnaires des lieux, enfin je vais pas me mettre à faire des blagues sur le foot). El_ChiCo tient à me montrer absolument son école, direction donc l'INSA-Rallye.

Le stade de Gerland étant tout au sud de Lyon et l'INSA tout au nord, de Lyon hein, merci, la traversée, de Lyon, oui, consiste en un jeu à la con dont le but est d'enchainer un maximum de feux verts d'affilée. La ChiCoMobile réalise un score correct de 6 feux, avec le bonus de ne pas avoir dépassé la voiture de police qui roulait à 50 sur la file de gauche attendant qu'on la dépasse. Ah oui, j'avais pas encore craché sur la société, mais j'avais pas oublié, pas de souci. El_ChiCo me prévient : l'INSA, c'est un labyrinthe. Et c'est vrai. On ne sait pas trop quand on y rentre, de temps en temps on imagine qu'on y est mais c'est pas trop sûr. Et surtout, c'est drôlement bien pensé au niveau circulation, avec des lignes droites à échangeurs,
des routes qu'on croit qu'elles disparaissent et que finalement non elles étaient juste cachées derrière un buisson. Et puis le parking Suisse, le parking à trou, le Koh-Lanta des voitures. Un parking piscine, un terrain qui effraie toutes les voitures, sauf une : la ChiCoMobile.

On rentre vers 23 heures en passant devant le rond-point des maisons, dont l'une est sur la tête - mais où vont nos impôts pfff ! - pour une soirée plutôt calme compte tenu de la fatigue de la semaine, parce que bon, c'est les vacances, mais c'est fatiguant, hey (putain de jeunes).

Après quelques épisodes de South Park parce que ça tombait là, on enchaîne sur un spectacle de Gustave Parking parce que Gustave Parking c'est la classe, et c'est surtout pour moi, La Classe [11]. Bref, le spectacle est très bon, faut pas croire, et même qu'on rigole bien. Oui, un rien nous amuse, y en a qui suivent dans le fond, c'est sympa.

El_ChiCo dont la santé n'est plus à prouver tient jusqu'à 4 heures mais sans jet d'oreiller ni de bouteille Cristalline du à une défaillance personnelle de ma propre personne, un manque de jus de pomme sans doute. Après quelques Perusse parce que, on enchaîne sur une courte nuit, parce que aussi. Mais pas beaucoup de temps avant de ronfler.


Samedi 03 mars 2007
C'est la tête dans le cul [12] et le ventre en compote que les téléphones nous réveillent, et là je parle même pas de Bach, on en est bien loin. Ce serait plutôt "Symphonie en repos inachevé(e)", Bourdonnement mix. El_ChiCo a les cheveux en pétard, mais il paraît que c'est naturel, bon, je veux bien. Une heure et demie pour emmerger, c'est pas encore assez, mais Monsieur Touffe me pressera pour prendre sa douche qu'il ne prendra pas (je lui laisse le soin d'expliquer pourquoi). C'est donc vers 10 heures que je rends les clés, enfin c'est surtout que j'en aurais pas trop l'utilité ailleurs. J'en profite pour oublier mon parapluie, c'est toujours classe, surtout quand on en a jamais besoin, parce que bon, je veux rien dire, mais j'ai jamais eu besoin d'un parapluie en trois ans, et voilà qu'il se met à plevoir cette semaine, c'est pas possible, avec tout ce qu'ils nous envoient dans l'espace ça devait arriver, hein.

Depart de Lyon Part-Dieu un peu avant 11 heures, pour un trajet tranquille, ensommeillé, avec aide bonus à une passagère anglaise dont je ne comprends de la question de 167 mots que "airport" pour classieussement lui répondre dans un anglais niveau TOEIC 170 que "non c'est le prochain arrêt". Le reste, c'est ma vie de tous les jours, et bon, c'est pas mon style de faire un roman sur des bouts de ma vie inscipide.

Bref, Da Fuckin' Big Lyon Weekend, c'était bien cool.


Coeurs de Lyon.
_

Notes du bas de la page (ou un peu avant)
[1] Sinon j'avais "dans la cité d'Eric Abidal", mais c'est tout de suite moins facile d'accès.
[2] Jeu de mots.
[3] En même temps si on commence à minimiser mes exploits on s'en sort plus.
[4] Qui est le meilleur moment du concert de toutes façons.
[5] On se passera de vos blagues salaces.
[6] On présume qu'il y avait des champignons dedans. On ne connait pas l'origine de ce qu'on a présumé être des champignons.
[7] Oui alors là ça devient carrément private comme disent les Suisses.
[8] J'avoue avoir bu du Canada Dry une fois.
[9] J'ai aussi glissé des jeux de mots intellectuels.
[10] J'accepte aussi l'argent liquide et j'étudie les propositions honnêtes.
[11] D'ailleurs ça doit se voir un peu, au niveau des blagues.
[12] L'histoire ne précise pas le cul de qui.
Commentaires battus
Posté par
innocent le 10.03.2007 à 00:00 [#1]
C'est fou toutes ces lettres qui forment des mots.
Posté par
mbfcs2 le 11.03.2007 à 00:00 [#2]
T'as vu gros ? Sinon c'est vrai que j'ai écrit pour quatre ans là.
Posté par
El_ChiCo le 11.03.2007 à 00:00 [#3]
Alors ça c'est du fuckin' week-end...
J'aurais bien aimé y être...

Posté par
mbfcs2 le 17.03.2007 à 00:00 [#4]
Eh hop, youpi, une photo bonux.
Posté par
El_ChiCo le 18.03.2007 à 00:00 [#5]
Le jeu de mot nous aurait vraiment manqué...
Posté par
mbfcs2 le 21.03.2007 à 00:00 [#6]
Je crois que ça termine parfaitement cet article de grande qualité.
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