Déjà, prendre connaissance du sujet. Normalement, vous avez le choix entre deux grandes questions existencielles. Si, comme beaucoup, les seules questions que vous ne vous êtes jamais posées en philo sont "Quelle heure il est?" et "Qu'est-ce qu'on fait ce midi?", le choix se fera plutôt sur la complexité des mots. Il sera en effet beaucoup plus simple de choisir un sujet ou vous comprenez les mots pris un à un, vous pourrez toujours broder autour. Admettez que si votre sujet comporte des mots tels
anthropomorphisme ou
biodiversité, il vaut mieux le mettre de côté et le laisser au faux-cul, il saura quoi en faire.
Le grand problème des épreuves de philo, à vrai dire, c'est de savoir gérér son temps. Une épreuve de philo s'étale sur la longueur, pour que vous puisiez avoir le temps de préparer un joli brouillon après avoir réfléchi. Mais à quoi sert un brouillon? A rédiger des idées que vous avez murement réfléchies? Vous n'avez pas d'idées, vous ne réfléchissez pas murement, donc pas la peine de s'embarraser d'un brouillon. Notez que si votre prof ne vous autorise pas à sortir avant la fin de l'épreuve, pensez à emmener quelques victuailles et autres jeux bien pratiques.
Non, nous on va attaquer directement. Il y a quelques points importants pour glaner des points, et dans notre position, on ne va pas cracher dessus. Surtout qu'on a le temps pour s'appliquer. Notez tout d'abord votre nom joliment. N'en faites pas trop, ne soulignez pas. Ecrivez votre sujet sur la première page, recopiez-le sans faute, ne mettez pas de "u" à
langage. Enfin, commencez votre dissert' à l'intérieur de la copie. Ca aura pour avantage de faire une copie propre, et pour peu que vous n'ayez vraiment pas d'idées, le prof aura au moins le plaisir d'avoir toute votre dissert' sur une même double page. Vous n'aviez quand même pas l'intention de ne faire qu'une copie simple?
Tout d'abord, l'introduction. C'est la partie fondamentale, il parait que si elle est bien réussie ça amène une bonne note. Ca vaut donc le coup de s'en occuper. Il y a 4 ou 5 points importants pour la faire, qui sont à savoir pour tenter de choper la bonne note. N'étant pas un as de la philo, je ne pourrais pas vous les citer tous, mais sachez qu'une bonne intro se doit de comporter une référence historique. Vous n'en connaissez pas? Inventez! Un prof n'ira pas vérifier ce qu'un Jean-Jacques N'GUYEN aura dit dans le 14e tome de son livre
Variations sur le thème j't'embrouille. Sachez aussi qu'il est bon de commencer avec un truc bien bateau, c'est là que vos cours de primaire servent:
Aujourd'hui... Evitez néanmoins le
Il était une fois et le
Bah en fait qui sont assez mal vus [
1]. Enfin, vous devez balancer la problematique juste après la thèse contradictoire à celle de la référence historique (ça va là?). Puis énoncer le plan. Ah oui, le plan.
Une fois l'intro faite, le plus dur est passé. J'espère que vous avez bien suivi mes conseils et avez bien assuré cette intro. Parce que le plan, maintenant, ça va être du flan. Puisqu'on est là pour assurer la note, on va pas tenter de faire le plan bizarre: on va assurer avec la bonne antithèse - thèse - synthèse. Là, il va quand même falloir se servir de son brouillon. Oh! Ce sera pas pour grand chose. La plupart des sujets de philo consistent en l'opposition entre deux termes. Prenez ces deux termes. Notez tout ce qu'il y a de bien et qui est en commun à ces deux termes. En face de chacun, écrivez le contraire avec des
Oui mais. Du style: "Langage + Politique; C'est bien le langage parce qu'on peut exprimer sa politique
oui mais on peut peut-être pas dire tout ce qu'on pense". Puis, en fonction de votre idée sur le sujet (en quatre heures vous allez me faire le plaisir d'avoir au moins une idée sur le sujet), vous prenez tous les
oui mais et en faites votre thèse ou votre antithèse. Et avec le reste, faites l'autre partie.
Pour la synthèse, baratinez. Là, il faut compter sur votre capacité à raconter trois fois la même chose sans être repéré. Bien sur, les profs de philo sont habitués, mais il y a quand même des façons de tourner ça mieux que d'autres. Pour cette troisième partie, reprenez vos idées et mélangez-les, tournez-les dans tous les sens. Evidemment, vous n'avez pas d'idées. Mais c'est là le plus dur, se répèter encore et encore mais discrètement. Et pour la conclusion, c'est la même chose, mais en plus court. Vous avez la possibilité de la commencer par
Nous avons vu que même si en fait nous avons rien vu du tout; vous pouvez aussi, pour gagner une ligne, répondre à la problèmatique de l'intro.
Pour conclure, moi aussi : il faut quand même savoir baratiner. Assurez l'intro, prenez bien le temps, que vous avez puisque vous ne faites pas de brouillon. Faites toujours la conclusion qui est lue avant le developpement, même si vous savez pertinament que la conclusion reprendra les premières lignes de chacune des parties qui sont aussi creuses l'une que l'autre. Et puis surtout, n'hésitez pas à mettre vos propres idées, ça fera toujours mec qui réfléchit. Enfin, n'écrivez pas que vous avez faim, quand même.
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