Je remixerais bien du Gilbert Montagné




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Grand concours Eurovision 2004
Une fois encore, la France n'a pas remporté le grand concours de l'Eurovision. Un an de plus de calvaire pour Marie Myriam. Pourtant, c'est pas si compliqué de gagner, il suffit de suivre quelques règles essentielles, et le tour est joué. En exclusivité, mbfcs2.com vous dévoile les secrets d'une grande soirée de strass et les coulisses d'une victoire aisée.


"Eh bien manquait plus que ça"
Il faut savoir que le concours se déroule dans le pays vainqueur l'année précédente. C'est ainsi que la Lettonie a accueilli la soirée en 2003, et la Turquie en 2004. Ce qui prouve bien que tout le monde a sa chance, et on ne s'étonnerait pas plus de voir la Serbie-Montenegro l'organiser bientôt. L'occasion pour nous de découvrir ces somptueux pays ainsi que leurs tout aussi somptueux présentateurs. Mais avant que deux inconnus lancent des gags en chypriote, il faut bien que leur pays remporte le trophée. Quelques règles s'imposent (vous aussi vous avez cru que j'y arriverais pas ?) :

Règle numéro 1 : Etre connu. Mais bien sûr, aucune star internationale ne pourrait se risquer à participer à un concours, se qui le fausserait et pourrait même être une tâche dans la carrière de l'artiste. Alors on a trouvé la parade : faire comme si c'étaient des vrais chanteurs connus. Tout d'abord, le choix peut se porter vers les gagnants de télé-réalité, comme Jonatan Cerrada pour la France cette année 2004, en espérant que sa notoriété a dépassé la région de Savigny-sur-Orge. D'autres pays s'y sont risqués également, mais sans plus de réussite. L'autre solution est de faire un Patrick-Sebastien de la Star. Jamais en effet Robbie Williams ne viendra chanter pour l'Angleterre, alors on va prendre un jeune et on va lui mettre du gel. Et là, ça peut être carton assuré, comme cette année avec la Shakira Ukrainnienne : même rythmique, même lo-lo-lo-iélé, même peau de zébu sur les génoux, et hop! on gagne. C'est futé. Sont forts les Ukrainiens, ils ont tout compris.


Les Islandais ont essayé le mix : ressembler à une star de télé-réalité. Ici, Patxi, sans résultat. Bien essayé.
Attention cependant à ne pas en faire trop. Si, en effet, l'imitation de Madness version turque sonnait plutôt pas mal, si le candidat grec avait déjà tenté sa chance en France avec un tube (sic) sans lendemain, les revivals ne sont pas tous bons à essayer. C'est ainsi que les néerlandais se sont risqués dans une mauvaise imitation du groupe Extrême, tabourets de bars et guitare sèche, sans succès. Les maltais ont opté pour le duo mixte, elle aux airs de Maria-Carey-du-macumba, lui en chemise moulante et gomina de circonstance, le tout pour un mauvais remake de Pia Zadora et Jermaine Jackson (rien que la phrase est absurde). Bref, tenter de jouer la notoriété peut être un très bon plan, encore faut-il avoir préparé son affaire.


Les Allemands, eux, ont attendu les résultats pour tenter le revival des Modern Talking.
Régle 2 : Marquer les esprits. Si ABBA est resté dans les esprits, si Teach In passe encore sur Nostalgie, si on se souvient aussi de Dana International, c'est bien parce que chacun avait le petit truc en plus qui fait la différence. La façon la plus évidente de se démarquer est le look. Rien n'est interdit, enfin, disons plutôt que tout est autorisé : du costume gris-lavande de l'Anglais à la robe Nolwenn-style de la Polonaise, tout y passe. Les stylistes savent qu'ils seront regardés dans toute l'Europe, et ne se privent pas pour tenter toutes les folies, pour peu que la chanson s'y prête ou qu'elle n'ait dès le départ plus aucune chance.


Les macédoniens innovent avec l'homme-multibras.
La chorégraphie aussi tient son importance : si on peut ajouter à son tube le petit pas de deux ridicule mais que tout le monde connaîtra par coeur à la fin de la chanson, autant ne pas se priver. Ainsi, l'édition 2004 a vu l'apparition de plusieurs chorés signées Kamel Ouali, l'homme de la Star Ac' et d'Autant en Emporte le Vent. A nous les roulades entrecroisées, les montées sur le dos qui brisent les reins aussi. Reste que ces chorés sont quand même un peu plus recherchées que les déhanchements d'une suédoise rose-bonbon qui danse la polka avec son seul micro. En fait, quitte à faire n'importe quoi, autant ne rien faire du tout et investir un bon tabouret, ou rester debout pour les plus courageux, ça à le mérite d'éviter les chutes.


Le candidat croate n'a apparement pas choisi Kamel Ouali.
Règle 3 : Changer de style. Trop vieux le cliché du gagnant disco-comme-ABBA. Depuis quelques années, la tendance est à la chanson moins ordinaire, ce qui implique la relégation au second plan des pays pionniers comme la France ou la Grande-Bretagne qui n'osent pas se lancer dans ces crénaux. Pourtant, certains pays savent prendre des risques, souvent payants : la Serbie-Montenegro, sur le podium de cette édition 2004, a osé mettre des instruments inconnus jusqu'alors, une sorte de flute de pan magique en intro. La gagnante Ukrainnienne a joué la carte de la Shakira Celtique, alliant le look non seulement à la ressemblance de star mais également à la vielle. Les Turcs, qui ont tenté le Ska, terminent dans les cinq premiers.


Par contre faudra dire aux Polonais que le saxo ça reste tendu.
Ils sont pourtant encore nombreux les concurrents qui arrivent sur le devant de la scène avec leur seule guitare à la main, et quelques choeurs perdus derrière les rideaux rouges et les effets de flamme wahou-trop-bien-fait. Non pas que ceux-là ne gagneront plus, mais il faut constater que les nouveaux pays qui sont arrivés ces dernières années et qui n'ont rien à perdre, réussissent plutôt bien avec des mélodies boum-boum tout en restant pour grand public, le tambourin ou le triangle en plus. De toutes façons, c'est évident, quand la France se mettra à faire de l'EuroDance, un Andorran gagnera avec trois accords de guitare sèche.


Les David et Jonathan Néerlandais ont choisi la guitare.
Règle 4 : Donner des indépendances. Effectivement, être très bon ne suffit pas : il faut également avoir de bons copains européens. La longue séance d'annonce des résultats reste toujours aussi amusante lorsqu'il s'agit de montrer à un pote ses pouvoirs divinatoires : les chypriotes accordant les 12 points à un grec qui a chanté n'importe quoi, les grecs rendant aux chypriotes leurs 12 seuls points de la soirée. C'est pourquoi les nouveaux pays de l'ex-Yougoslavie ou encore les pays de l'ex-URSS aiment s'offrir des points-cadeaux comme on donnerait des points Total pour un demi-plein. Puisque ce sont désormais les télespectateurs qui votent et non plus un jury, positionner un maximum de compatriotes dans les pays voisins est un bon moyen de grimper en haut du classement. C'est ainsi que la France aurait tout interêt à déclarer libre la Bretagne ou l'Alsace-Lorraine. La Corse, on la garde pour Pascal Olmeta.


Il a du être exceptionnel l'Espagnol.
Mais bon, si la chanson est mauvaise, avoir de bons voisins n'y changera rien, pas même 12 points monégasques ou gallois. Il ne reste plus qu'à se concentrer sur la remise de ces fameux points, et autant qu'elle soit réussie, peut-être qu'elle donnera envie de voter pour ous l'année prochaine. Le choix du correspondant est alors primordial. Celui du fond l'est tout autant. Quel plus beau moment de télévision qu'un correspondant lituanien en costard à carreaux avec en fond un beau fleuve illuminé, quand l'ombre du fond bleu ne se fait pas trop sentir ? Là aussi, il faut savoir appliquer les bonnes recettes, avec d'eventuels revivals, comme celui de Marie Myriam (la pauvre) pour la France il y a quelques années, ou encore d'un Modern Talking allemand en 2004 (voir plus haut). Le look est bien sûr lui aussi très important, mais la touche de fantaisie est appréciée, comme ces correspondants dans la rue ou bien les français qui mettent un ambassadeur anglais en la personne d'Alex Taylor.


France 3 a commuté un peu trop tôt sur EuroNews.
Finalement, pour gagner l'Eurovision, il faudrait réussir à combiner tout ça : un bon look, une choré d'enfer, des pactes franco-européens à tout va mais aussi une bonne chanson. Pour la chanson, remarquons tout de même que si la ressemblance est un bon point, choisir l'original est mieux que tout, puisque c'est quand même Gainsbourg qui écrivit Poupée de Cire pour France Gall, et, même si ça nous fait mal au cul, Céline Dion l'a gagné, cet Eurovision. C'est pourquoi je propose d'aller chercher Jean-Jacques Goldman, qui, en plus d'écrire des succès à la pelle (même si là encore il ne plait pas forcement à tout le monde), saura y introduire un harmonica ou un flutiau. Pour le chanteur, un bon français-européen-mais-français fera très bien l'affaire, comme un Dave ou une Indra (qui en profitera pour faire son revival dont la presse parlera quinze jours). Avouez que Dave entrain de faire du break-dance de Kamel Ouali sur un flutiau de Jean-Jacques Goldman, ça aurait de la gueule. Et enfin, Marie Myriam pourrait enfin se reposer au moi de mai.


Et tout ça pour une plaque trouée.
Commentaires battus
Posté par
innocent le 16.05.2004 à 00:00 [#1]
ah, alors toi non plus t'as pas regardé la soirée-hommage au Gârs.
Posté par
mbfcs2 le 16.05.2004 à 00:00 [#2]
Faut que je trouve un mec qui l'a enregistrée. Et puis sympa le post qu'on comprendra plus dans 3 jours.
Posté par beignet de l âpocalypse le 16.01.2005 à 00:00 [
#3]
Moi, le revival d' Indra je serais 100% pour! La voir chanter des paroles de Vincent Delerm, ca ferait plus mature, plus posé, comme Axl Rose au Rock in Rio qui a l' aitr plus calme, moins "roquanderaulemauzeurfeuqueur", on gagnerait l' Eurovision avec Indra, j en suis sur!
Posté par
mbfcs2 le 16.01.2005 à 00:00 [#4]
T'inquiètes, le revival d'Indra il arrive, mais ce sera avec Lerner.
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