Je suis un rebelle de la société de consommation




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Une fin d'année de folie
C'est presque un blog
Passé le bac, une nouvelle forme de cours apparait. Et qu'on soit en classe prépa, en Fac ou dans n'importe quelle école, on n'oublie les exercices sur Brad Pythagore pour laisser place aux bons projets, le truc qui vous prend deux mois, et qui ne peut pas être loupé puisque vous avez eu deux mois pour le faire ! Eh oui, mais ça marche pas comme ça.

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi même (ce qui est con soit dit en passant, y a des serveurs professionnels qui servent beaucoup mieux que moi), je ne vais pas hésiter à prendre mon exemple... pour exemple. Je vous rassure, il ne s'agit pas d'un blog, puisque je cherche à vous raconter un truc finalement constructif, et pas "j'ai mangé un steak tartare ce midi, je réessayerai les câpres... si j'en ai l'occassion". Mais à travers mon exemple, pas de problème, on pourra y voir absolument tous les étudiants à forte tendance glandeur (la part de ceux ayant fini leurs projets en avance est finalement minime). La tâche consistera donc en la réalisation de quatre projets, avec rapport à l'appui pour trois d'entre eux.

Le début se passe déjà dans le plus pur style de l'arnaque, de la règle "tu vas en chier et compte pas y échapper". Pour cela, rien de tel qu'une liste de sujets numérotés et tirés au sort. Le hasard ne pouvant pas toujours balancer des mauvaises nouvelles, on arrive à récupérer au moins un sujet potable. Nous sommes donc en avril, proche des vacances de Pâques. On te donne donc les sujets pour que tu puisses les bosser. Pas con. L'un des sujets était aura déjà été tiré depuis décembre, pour permettre un premier rapport d'analyse, avant de passer à la programmation. Notez bien que je prends mon cas, donc on parle de programmation informatique. J'imagine que ça doit être tout aussi passionnant dans d'autres matières. Bref, il y a de quoi s'avancer. Mais l'étudiant est d'un naturel glandeur [1]. C'est donc pour ça que, puisqu'il sait qu'il a jusqu'à la fin de l'année, soit deux bons mois, il attend. Surtout qu'il a pas de contrôle, ce serait donc dommage de gâcher ces temps de repos pour s'avancer. Et puis s'avancer, la honte quoi !

La fin de l'année s'approche, et on récupère un quatrième et dernier sujet. On récupère, pendant qu'on y est, les emploi du temps des dernières semaines, pleines d'exams [2]. L'équation est simple, il va falloir bosser et reviser, dans un plus pur "IUT Style" (ah non, y avait pas "reviser"). Le sujet le plus facile est donc djà avancé, parce qu'il était facile justement. Il a été rapide à mettre en place, et les deux semaines fatidiques arrivant, il reste à le finioler et à taper le rapport. C'est le moment aussi de se rendre compte que l'autre projet, là, on comprend même pas le titre. Et que l'autre sujet, bien qu'on l'ait commencé et qu'il soit pas si dur, il va pas se faire en une nuit. Et que le dernier, il est même pas commencé et il se murmure qu'il faut 40 heures pour le faire marcher. Il se murmure une rumeur de plus en plus insistante : "T'es dans la merde".

Il est donc temps de s'y mettre. Et là, ce n'est plus trop le problème de réaliser le projet qui pose problème à notre champion, c'est vraiment de les terminer. Avancer le projet facile mais repousser le démarrage de l'autre ? Taper les rapports ? Tout ça sera vite réglé par la publication des dates de soutenances. Et évidemment, on ne passera pas tout le dernier vendredi. Il va falloir bosser un peu plus encore, à des heures où les clips ne passent plus sur M6. Le projet facile se termine assez vite. Il est prêt à être montré, on s'arrangera pour ne pas montrer les détails qui fâchent. Pour peu qu'on sache s'organiser avec son binôme (oui, les projets se font à deux, quand même), l'autre projet moyen sera lui aussi présentable à temps. Le temps de taper un rapport, pas forcément très beau, avec des annexes de trois lignes, des pages de garde blanches, des belles techniques de vainqueur. Tout ça pour présenter le projet en 20 minutes. En revanche, celui qui est infaisable, dont on ne comprend même pas le mode d'emploi, on aura le droit le présenter 45 minutes. C'est le sujet Banco.

Il faut finir par faire des choix. Devant le rapport qui ne se termine pas, les finiolages reportés parce que la soutenance est plus tard, les KitKat Chunky et les Schweppes engloutis, on bute sur le sujet caca. C'est le fameux bâton merdeux. On présente donc le tout, auréolé du fait qu'on ait réussi à compiler un petit bout, d'avoir quelque chose à présenter. Ca ne suffira pour éviter le cassage et le rapport à revoir. Bref, à plus y réflechir, un vrai piège, ça sentait la merde, on aurait du le sentir. Pas grave, on rattrapera ça avec l'autre projet... que l'on n'a pas commencé. La présentation est dans deux jours, sa préparation est donc en 40 heures, et les amis, toujours encourageants, nous auront confortés d'un sympathique "Ah bah t'es bien dans la merde, comment tu vas jamais réussir, prépare ta tôle". Et pourtant, le miracle est là, puisqu'avec un peu de conviction et de sommeil, on réalise le strict minimum, mais ce qui était demandé. Alors oui, c'est une version classique, elle a pas les boutons high-tech américains qui clignotent. Y a pas de bonus, c'est la version Leader Price : elle est dégueulasse mais elle est consommable.

Et c'est ainsi que le denrier jour arrive, avec sa dernière soutenance et le rapport de l'autre à retaper. Ce qui fait au final, deux rapports, puisque l'autre avait été reporté après les trois premières soutenances. Et tant qu'à finir au bout, après deux semaines de révision des clips de M6 à se coucher à 2h du matin (avec révisions pour les exams en parallèle), le rapport se termine. Je passerai donc sur le fait qu'il faille se lever à 7h le dernier jour pour une épreuve à 10h30 pour aller chercher une ramette de feuilles puisque, évidemment, il manque 5 feuilles blanches (celles qui avaient été avalées de travers par l'imprimante, où celle sur laquelle vous avez imprimé il y a deux jours les dernières blagues pas drôles en plus). S'il n'y a plus d'exercices sur Thales, en revanche, faut arrêter de croire que les projets ça se fait aussi en une soirée. Les projets, ça se fait en avance. Deux jours en avance.
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Notes du bas de la page (ou un peu avant)
[1] Ah ah, z'avez vu comme d'un coup je ne parle plus de moi ?
[2] Et puis de merde, les exams en plus.
Commentaires battus
Posté par
mbfcs2 le 14.07.2005 à 00:00 [#1]
Et en plus, on s'est même pas planté. La lose totale.
Posté par
El_ChiCo le 06.10.2005 à 00:00 [#2]
T'as raison, en plus, à l'IUT, y'avait pas réviser... C'était pour souvent viser tout court... Enfin si vous me comprenez...



Sinon, c'est marrant, je sens que ca va finir comme ça aussi pour moi... Je n'ai pas encore de projets, mais ca va ciendre.

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