On en rigolera dans 35 ans




¤ ¤ ¤ ¤

¤ ¤ ¤ ¤
Les 6, 7 et 8 juillet à Longchamp
Solidays 2007
La review !
Les 6, 7 et 8 juillet 2007 à l'hippodrome de Longchamp se déroulait une nouvelle édition de Solidays. Bon, pour le rappel, Solidays, c'est le festival organisé par Solidarité SIDA, dans le but de sensibiliser les gens aux problèmes liés à la maladie dans le monde, et notamment en Afrique. Alors Solidays, c'est une ambiance spéciale, ce sont des stands pour voir tous les côtés du problème, mais c'est quand même, surtout, un festival musical. Pour vous renseigner sur les actions de Solidarité SIDA, je ne le ferais pas mieux que le site officiel. Pour ma part, je vais parler des concerts. Oui, d'autres le font mieux aussi, mais sinon j'ai plus rien à raconter !


Il faut savoir que le site de Solidays est divisé en quatre scènes : la scène Paris, principale, réservée aux têtes d'affiches ; le Phenix, qui est un chapiteau, avec beaucoup (trop) de basses, et qui couvre bien des pluies ; le Bagatelle, une scène pas loin de la scène Paris en plus petit, et la Domino, encore plus petite et pas très loin du Phenix. En règle générale, deux concerts, c'est-à-dire des sets d'une heure, sont programmés en même temps, à quelques exceptions près (Lauryn Hill, les Fatals Picards ou Nelson).

Pour situer les choses, parce qu'il y a plein de morceaux bloguesques dans ce texte, j'y étais avec Ju et Ben (bien connus des bons mots) qui me harcèlent depuis trois ans à me déclarer fan de musiques dites "de gay" (Depeche Mode, Kasabian, Hard-Fi, Kaiser Chiefs, tout ce qui peut de près ou de loin ressembler à de la pop Anglaise), Marie qui ne connaît pas les noms des artistes mais qui va voir qu'en fait elle les connaît, Belgarion et ses amis Meuble et Q1 (et d'autres que mon dos a aperçu) qui auraient sans doute préféré Metallica, QOTSA ou Dream Theater à Grand Corps Malade, ainsi que Elsa et Isa qui sont gentilles parce que, elles au moins, elle disent pas que j'écoute de la merde (alors que si elles savaient ce que j'écoute elles ne s'en priveraient pas).

Les Fatals Picards
Vendredi 06 juillet - 16h30
Premier concert de Solidays, arrivée sur la fin pour moi (la faute au monde à l'entrée qui fait rien qu'à nous embêter), mais de quoi bien lancer le festival. Ben me dira encore qu'il n'y a que moi que ça fait rire, mais le public participe complètement, les enchaînements sont vivants, ça balance gentillement sur les autres artistes du festival. Les Fatals Picards assurent au moins le show, on peut au moins pas leur enlever ça. Après on aime ou pas, mais on pouvait difficilement trouver mieux pour ouvrir le festival question ambiance. Du côté de la qualité, là encore pas grand chose à dire, c'était bien ficelé. Djembé Man, L'Amour A La Française annoncée comme un hymne à la défaite Française (on en attendait pas moins), Les Bourgeois et une descente en règle de No One Is Innocent qui passait pourtant juste après avant Mon Père Etait Tellement De Gauche qui n'a même pas réussi à décrocher un sourire à Ben, pour ce que j'en ai vu du moins, avec un final très bien senti sur le fameux *tube* Goldorak Est Mort.

On n'a pas osé :
Les Fatals Picards dégèlent l'ambiance

The Sunshine Underground
Vendredi 06 juillet - 17h30
Une des raisons de ma venue, la participation des Sunshine Underground dont je suis un fan assumé et avoué. C'est encore vendredi après-midi, et j'arrive assez facilement à me mettre devant sans risquer de me faire tasser, pour voir arriver ces quatre anglais, là, y a pas de souci pour savoir que ce sont bien eux. Je me prive pas pour chanter du yahourt sur toutes les chansons de l'album Raise The Alarm (Wake Up, Put You In Your Place ou le chapiteau se souvient encore de mes "'m on top are you trying to stop me now", Borders, The Way It Is, Raise The Alarm, Commercial Breakdown, I Ain't Losing Any Sleep), et suis obligé de me taire sur les trois nouvelles chansons offertes. Le chanteur annonce que le set se termine avec 20 minutes d'avance, un peu normal avec un seul album de 40 minutes au compteur. Le groupe arrive bien à faire passer l'énergie de ses chansons au public, surtout à la demoiselle devant moi face à laquelle il m'a fallu toute ma passion pour The Sunshine Underground pour rester concentré. Les chansons sont déjà dures à chanter dans leurs versions studio, c'est donc une petite boucherie en live, même le chanteur ne se prive pas pour zapper des bouts de phrases. N'empêche, c'était pas le concert du siècle, mais ça m'a bien plu. Elle aussi.

Editors
Vendredi 06 juillet - 18h30
La deuxième raison principale de ma venue, d'un point de vue musical s'entend (sans jeu de mot), c'était Editors, qui vient de sortir son deuxième album An End Has A Start. Pas tout à fait encore grosse tête d'affiche, le groupe a quand même le droit à la scène principale. Ca enchaîne les titres du dernier album (L'entrée avec Bones, Smokers Outside The Outside Doors, Escape The Nest, The Racing Cats Rats) et du premier, The Back Room (Blood, Munich, All Sparks qui a servi à se chauffer avant d'attaquer Bullets qui est tellement jouissif à chanter comme un dingue, le final Fingers In The Factories). Les manières de Tom Smith n'y changent pas grand chose, et le concert est vraiment réussi, le public semble emballé, mis à part Ju et Ben qui ne tiennent pas jusqu'à la fin (sans doute trop de mélodies ;)), alors que Marie découvre et se prend de passion pour les bouclettes de Tom Smith. Le set se déroule sans accroc, la setlist est bien choisie, alternant les morceaux piano et les morceaux plus rythmés, j'ai pris mon pied sur Escape The Nest, j'ai commencé en anglais impeccable les refrains de Fingers In The Factories avant de les finir dans un semblant de croate, tout va bien. J'étais venu pour ça, j'ai pas été déçu.

On a osé :
Les Editors ils chantent avec Corneille ? / On va voir Editors, vous avez vos livres ?

On n'a pas osé :
Argad' la télévision, Editors / Editors se livre / Editors écrit un nouveau chapitre de Solidays

Eiffel
Vendredi 06 juillet - 19h30

Je dois dire que j'ai toujours eu un peu de mal avec Eiffel. Déjà petit les voyages à Paris j'aimais pas trop ça. Je trouve que c'est un bon groupe, mais un album, c'est trop pour moi. Alors j'ai quand même voulu voir ce que ça donnait en live, sous le chapiteau du Phenix, et bon, voilà, hein. La touffe de Romain Humeau s'agite bien, ça envoie un peu du pâté quand même, mais j'accroche pas. Je dis pas que c'est pourri, loin de là, mais pas plus que ça. Du coup, ça s'est fini en début de pique-nique sans nourriture sur l'herbe avec le son mais plus trop l'image, pour l'invention du easy-watching live. Alors c'est sur, pour une review de set, on a vu mieux.

On a osé :
Eiffel c'est pas terrible ! - T'as été faire un tour ?

On n'a pas osé :
Eiffel Show / Humeau Machine / De bonne Humeau / Le joli tour d'Eiffel

Kaiser Chiefs
Vendredi 06 juillet - 20h30

Voilà enfin le troisième groupe que je voulais vraiment voir à Solidays : Kaiser Chiefs. En fait, ça aurait pu être n'importe quel groupe de brit-pop-rock, et franchement, Kaiser Chiefs, ça me tentait bien. Comme d'habitude, je m'en prends plein les dents d'aimer ce genre de musique, mais je m'en fous, je suis blindé maintenant... Le set commence par Everyday I Love You Less And Less, puis enchaîne les singles de Employement : Na Na Na Na Naa, Modern Way (je crois pas que ce soit un single d'ailleurs), et là où le foutage de gueule prend toute sa dimension, la reprise en masse par le public et donc par Ju et Ben de Oh My God et I Predict A Riot qui ont au moins l'avantage de pas être dures à chanter. On a le droit, évidemment, aux titres du dernier album, dont ma préférée qu'ils ont forcément fait pour moi I Can Do It Without You, mais aussi Thank You Very Much, le dernier single Heat Dies Down, Everything Is Average Nowadays et évidemment Ruby qui met tout le monde d'accord (parce que là encore, c'est pas compliqué à chanter). J'ai lu que ce groupe ne servait à rien, une critique sans doute resérvés aux élitistes qui ont oublié d'écouter de la musique pour écouter de la musique et pas pour faire bien (ouais je balance), et franchement, le show est assuré. Ca saute de partout, tous les membres du groupe sont dedans, Ricky est même descendu au devant de la fosse, jusqu'à le retrouver pas loin du stand de marchandising (dont faudra m'expliquer l'interêt à Solidays, mais bon). Une très bonne ambiance donc, juste ternie par le fait que la vérité m'a éclatée en plein dans la tronche comme un bouton d'acné de Kévin : il paraît que je ressemble à Ricky. J'ai mal. Je pleure.

On n'a pas osé :
Fish & Chiefs / A Paris, Ruby ne déraille pas

JoeyStarr
Vendredi 06 juillet - 21h30
Evidemment, JoeyStarr, à la base, c'est pas mon truc. Mais c'est aussi ça le principe d'un festival, c'est d'aller voir aussi ce qu'on aurait jamais été voir sinon. Et puis avec l'ambiance autour, c'est facile de se prendre au jeu. Et pour le coup, c'est encore plus facile avec JoeyStarr et ses amis, parce que oui, le monsieur sait mettre de l'ambiance. Beaucoup. Alors oui, d'accord, on comprend pas grand chose à ce qu'il chante, il pourrait raconter la recette du gâteau au yahourt que ce serait pareil, mais question spectacle, y a vraiment rien à redire.

On n'a pas osé :
JoeyStarr brille à Solidays

Paolo Nutini
Vendredi 06 juillet - 21h30
Paolo Nutini, c'est un peu le mec dont on sait qu'il passe à la radio, mais on sait plus trop trop ce qu'il chante, qu'on confond avec les autres, et qu'on oubliera sans doute s'il ne se décide pas à faire autre chose... Alors le garçon chante bien, avec sa voix cassée pour ballades sucrées, certes entretenues par de bonnes gorgées de bière, mais ça casse pas trois pattes à un élephant. Le monsieur se fendra quand même de reprises pour agrémenter son set, dont une version reaggae du Natural Blues de Moby pas dégeulasse. On a tenu trois chansons et demi, mais pas plus.

Ms. Lauryn Hill
Vendredi 06 juillet - 22h30
La tête d'affiche, c'était elle. Et la tête qui fait peur, aussi. Dès l'entrée, on a le droit en anglais puis en français à un texte Rockyesque, nous annonçant le plus grand show de notre vie. Et après une intro d'une bonne dizaine de minutes vraiment sympa, voilà Laury Ms. Lauryn Hill, avec une coiffure OUTCH !, un imper inamovible et trois couches de fond de teint. Bon, encore, elle fait ce qu'elle veut, je peux pas attaquer sur le physique en tant que sosie picard de Ricky Wilson. Mais le tour de chant vire au n'importe quoi, du moins au pas grand chose. Beaucoup de bla bla, de faux raggamuffin, de destruction en règle de ses propres morceaux. Les parties mélodiques sont laissées aux choeurs, et Lauryn déçoit à décomposer ses propres titres. Elle sauve les meubles en terminant sur un triplé gagnant (Killing Me Softly, Ready Or Not et Doo Wop (That Thing)) un peu mieux executé. Malheureusement, sa sortie reste plus que mitigée et confirmée par son départ en berline de luxe, collant peu à l'esprit Solidays : "la solidarité pour tous, la Berline pour moi".

On n'a pas osé :
Lauryn Hill descend la colline / Lauryn Hill est malade

Renan Luce
Samedi 07 juillet - 18h00

Mais si c'est lui !
Renan Luce, c'est typiquement le piège : un artiste pas (encore ?) très connu, qui a deux titres sympas qui passent à la radio, que plein de gens font "ah ouais c'est de lui ça ! Ah mais oui je connais alors", un artiste qui est quand même bon puisque dans la playlist du NazeJournal et ça c'est pas rien, mais un artiste dont on connait pas le reste du répertoire (enfin à part les fans hein). Accompagné de trois musiciens dont un contrebassiste, le set est pas désagréable, manque peut-être un peu d'entrain, mais se laisse écouter (pour l'entrain il fallait choisir Superbus que j'ai malheureusement oublié d'aller voir, oh la la zut). Les chansons sont assez calmes, mais dans la veine de celles dont on écoute les paroles. On était donc loin du "Palam Palalam Palalam Palam", mis à part sur La Lettre où le public, essentiellement féminin il faut le dire (euh, ça me gêne pas [1]) ne s'est pas fait prier pour executer les choeurs. Un bon concert pour amorcer la soirée.

Sean Lennon
Samedi 07 juillet - 19h00
Sean Lennon, ça me dit quelque chose ce nom là. En fait, le problème pour lui est de se démarquer artistiquement de ses parents, et mis à part son récent duo avec -M-, je serais bien infoutu de dire ce qu'il fait. Et pourtant, aussi proche de l'expérimental soit-il, le set est réussi, mélodique à souhait, tout doux avec des couches de coton et tout et tout, un peu spécial peut-être au risque d'en perdre certains. Sean Lennon montre aussi son bon Français, ose faire des titres aux breaks instrumentaux Floydesques de dix minutes, assure L'Eclipse dans les deux langues, et sort de Solidays avec mention et une barbe encore plus longue.

On n'a pas osé :
Lennon pour la capote / Il est jeune, Lennon (ça marche aussi avec "jaune") / Sean Lennon, Oh no !

Sum41
Samedi 07 juillet - 20h00
Avant le concert de Sum41, on s'était dit "c'est tout ou rien". Au final, c'était plus proche du tout que du rien. Oui, bien sur, c'est du punk ado, du punk à la sauce américaine (c'est quand même plus proche des Etats-Unis que du Québec), c'est pas forcément très fin, mais ça défoule, c'est probablement stupide mais on s'en fout pas mal. Parmi les spectateurs, un grand nombre de fans, et forcément énormement de reprises en choeur des chansons (donc moi je me trouvais une fois encore bien con à avoir entendu que trois vieux singles, et encore, de loin). Devant, ça pogote pas mal, ça bouge beaucoup, et le public ne se fait pas prier pour hisser des doigts d'honneurs et des "Fuck You" (là c'était un peu trop kikoo-djeunz pour moi). N'empêche, c'est du punk-trois-neurones, et à ce niveau là, y a rien à redire, Sum41 fait le spectacle comme il faut, avec un poil de grandiloquence dont on ne tiendra pas rigueur, parce que bon, merde, c'est la fête, et puis de toutes façons, on a débranché nos cerveaux.

FFF
Samedi 07 juillet - 21h00
C'était un moment attendu par beaucoup, le retour de FFF après un gros break (euh, j'ai plus les dates en tête, je suis sûr qu'on pourra m'aider là dessus...). Après un petit souci sur la basse qui oblige un Marco ailé à meubler sur "Le SIDA c'est mal", le groupe enchaîne les titres et déchaîne la foule (celle là je voulais la caser absolument). FFF n'a absolument rien perdu de sa verve, et attaque fort avec Le Pire Et Le Meilleur tandis que Ju noye les sandwichs fait avec amour à force de sauts dans les premiers rangs de la pseudo-fosse [2]. Je sais que c'est presque blasphematoire pour certains, mais je suis parti au bout d'une grosse demi-heure pour aller voir de près la demoiselle qui jouait en même temps... Ca ne m'a pas empêcher de revenir pour voir Marco et ses potes slamer à la fin du set, en espérant qu'il ait aimé l'odeur du calendos noyé dans le sac de Ju.


Lily Allen
Samedi 07 juillet - 21h00
Je suis pas fan de Lily Allen, mais elle a au moins le mérite de faire de la pub pour Club Internet gratos à chacun de ses concerts. Je n'en ai vu que très peu et de loin, arrivé juste pour Smile et resté le temps d'une reprise de Heart Of Glass de Blondie, bref, pas de quoi en faire une analyse poussée, avec les schémas et tout. Bon, ça chante correctement, le public avait l'air dans l'ambiance, mais c'est sans doute du au fait (je ne l'ai appris qu'après) que Lily Allen avait un bon coup dans le pif (c'est visible sur de nombreuses vidéos et reviews). Moi qui croyait qu'on avait pas le droit d'apporter de l'alcool à Solidays !

On a osé :
Lily Allen, elle l'a mauvaise

Sinclair
Samedi 07 juillet - 23h00
Après un break "saucisse frites" sur un fond de Zenzile [3] puisque les sandwiches à l'eau, bof [2], le temps est venu d'aller voir Sinclair, le chouchou de Marie qui avait déjà oublié Tom Smith [4]. Sinclair a un répertoire qui se prête au festival, joue de sa voix comme il sait le faire, en fait beaucoup (trop ?), mais mène bien le show, avec des tubes qui rassemblent tout le monde (Ensemble, Ca m'fait plus mal, Votre Image, Heureux quand même, Si c'est bon comme ça), même les groupes de filles qui n'avaient pas récupéré leurs neurones après Sum41, celles-là même qu'on croit caricatures de l'ado qui rigole fort mais qui n'existe pas. Mais si ! Sinclair met le feu côté musique, et assure les transitions de manière... hum... bizarre... voire... hum... chauuuuude, n'hésitant pas à miauler après "La fille à la tête de chat" qu'il a poursuivi partout, en vain, et de nous fredonner d'une façon soul-funk que, "il allait se finir tout seul ce soir" (tout en vérifiant qu'elles n'étaient pas parties faire un tout sur le périph') diversement apprécié du public (haaaan ! t'as entendu !). Il reviendra faire un rappel alors que les specateurs s'étaient déjà bien dispersés (il avait peut-être vraiment besoin de se finir) pour terminer avec Comme je suis. Bizarre, mais pour moi un des meilleurs sets du week-end.

On n'a pas osé :
Sinclair fait l'âne / Sinclair, c'est clair / Pour Sinclair, tout se finit bien / L'Or Sinclair (blague resérvée à un public averti)

Nuit Electro
Samedi 07 juillet - 01h00
Pour cette nuit de samedi à dimanche, le Festival avait prévu de 1h00 à 4h30 une nuit electro sous le chapiteau. Ca commence par une heure de luth oûd par Medhi Haddab du groupe Ekova (je me suis renseigné, j'ai fait mon travail) où Meuble, Belgarion et Q1 demontrent leur maitrise du headbang corps figé et du pas chaloupé. On regrettera que le jeu ait consisté pour mes oreilles non averties à jouer pendant une heure avec trois pédales d'effet sur trois accords. On se demande d'ailleurs toujours s'il y avait bien plusieurs chansons. La DJette (qu'est-ce que c'est con ce terme) DJ Missill prend la relève peu après 2h, pour un mix digne du nazemix, plus basé sur la technique qu'autre chose, enchaînant au maximum les titres pour en faire une fresque géante, à laquelle Ju trouvera quelques défauts d'execution, mais bon moi je maitrise pas assez le milieu de la nuit pour entendre tout ça... Dans tous les cas, DJ Missill se donne à fond (euh, calmos là), fait participer le public (peut-être pas aux bons moments), massacre un AC/DC sous les oreilles de Q1 qui pleure, et termine sur un Killing In The Name de rigueur. La nuit se termine avec DJ Moule tout de jaune vétu, pour un set plus rock, plein de bootlegs (ou plutôt de match-up, j'ai jamais compris pourquoi le mix de deux morceaux était appellé un bootleg, m'enfin) pas dégeulasses, un peu plus techniques sur la fin mais vraiment bien foutu. Par contre j'ai pas compris pourquoi Belgarion m'a regardé quand il a mis du Tears For Fears.

On a osé :
DJ Missill, c'est une fusée / DJ Moule, il a la frite ! / DJ Moule, il a la balane ! / Haddad les enfants ! (je revendique la nullité de ses quatre jeux de mots pourris)


Kaolin
Dimanche 08 juillet - 16h30
Premier concert du dimanche, sous le chapiteau du Phenix, Kaolin. Malgré un bon duo avec Dionysos, c'est avec leur dernier album Mélanger Les Couleurs qu'ils se sont fait vraiment connaître, et c'est donc normalement qu'ils s'enchaînent les morceaux de cet album (Cherche Des Poux, Belle Evidence, Je Reviens, J'Irai Mélanger Les Couleurs, Fais Semblant), avec un son plutôt franc et vraiment pas gnangnan. Ca manquait un peu de communication avec le public (on avait même l'impression qu'ils jouaient entre eux par moment), sauf sur Partons Vite, tube à base de La La La faciles à reprendre et nécessitant le meublage pendant le changement de guitare. Même si Kaolin a affirmé que Solidays était finalement devenu un festival comme les autres (on ne demandera donc pas le montant du cachet), la qualité musicale, pour peu qu'on aime les chansons du groupe, était impeccable; on sent le spectacle rôdé, finissant sur une orgie de guitare en raisonnance et en larsen. A noter quand même la jolie moue du chanteur regardant les trombes d'eau ravinant du toit du chapiteau pendant qu'il entonnait "Le soleil brille profitons-en". Ca, c'était drôle, hu hu (enfin moi perso ça m'a fait rire).

On n'a pas osé :
Evitez le cas Kaolin / Kaolin, oh yes (faut connaître Kaiser Chiefs aussi)

Ayo
Dimanche 08 juillet - 18h00
La vraie bonne surprise, c'est elle. Pas vraiment une surprise par la musique finalement, parce qu'on connaissait son style, mais plutôt par la bonne humeur affichée, surtout face à un temps pourri auquel elle aura redonné des couleurs (si si, il faut se convaincre que c'est elle qui a fait réapparaître le soleil). Elle a donc débuté son set par un service volée devant un patchwork de parapluies avant de convaincre la foule de les ranger. Dans un français approximatif mais convaincant, elle a mis le public dans sa poche, le faisant participer à une guerre des sexes face à son guitariste et enchaînant les chansons gaies [1] et de toute beautééee (dont les singles Down On My Knees avec des passages adaptés en Français et It's Supposed To Be Love, ma culture Ayonesque ne m'en disant pas plus), le sourire constamment affiché sur son visage. Bah ça fait du bien, hein.

On n'a pas osé :
Ayo, yo yo / Allô Ayo ? / Ayo fines herbes / Ayo lit


Grand Corps Malade
Dimanche 08 juillet - 19h00
Là encore, c'est pas ma tasse de thé, mais tant café-r, je suis allé là-eau. Pour moi, Grand Corps Malade, c'est un peu comme la phrase précédente avec trois notes de piano. Mais puisqu'il était là, autant voir vraiment de quoi ça retourne. C'est clairement le concert qui a drainé le plus de monde sous le chapiteau, et à en croire les divers fora, le concert qui a le plus marqué. J'ai eu du mal à accrocher, un peu de mal à comprendre ce qu'il y avait de si terrible à voir quelqu'un raconter que ça peut chémar (sans remettre en question son écriture, on aime ou on n'aime pas), mais non, Grand Corps Malade, je laisse au fan. La prochaine fois je prendrai le bus.

Yannick Noah
Dimanche 08 juillet - 20h00
Avant de partir, comme le dit Eve Angeli, j'ai voulu voir le set de Noah (oui, il y en a plein dans le genre). L'avantage de Noah, c'est qu'il a plus d'une corde à sa raquette, a un répertoire festif et ses chansons, même si elles passent sur RFM, sont connues de tous ou presque (faut dire que ça passe aussi sur Fréquence Mousquetaire je suis sur). Alors forcément, c'est presque la fin du festival (il restait Trust, Abd Al Malik et Diam's, oh zut), les gens sont contents. Sur la scène, tous de blanc vetus, les musiciens font des chorés à base de roulés de bras, communiquent un maximum avec le public qui improvise une chenille sur Saga Africa (on y aura pas échappé, et c'est finalement plus supportable dans l'ambiance d'un festival que dans une salle des fêtes paumée à 3 heures du mat avec Jean-Jacques et son carré de vigne). Une très bonne note pour la fin du festival (pas le courage d'attendre l'Antisocial de Trust), un set pour mettre du soleil dans ton petit coeur.

On n'a pas osé :
Le bon set de Noah


Ouais ok c'est flou...
_

Dans l'ensemble, et bien entendu d'un point de vue uniquement musical, le festival est une réussite, chassant les craintes dues à - une première vue seulement - la faiblesse du plateau (ouais, même pas un U2 ou un Floyd, merde). De bonnes surprises, tous styles confondus, avec la possibilité d'aller voir des artistes que je n'aurais jamais été voir sans ça (JoeyStarr par exemple). Les artistes que je voulais voir m'ont ravi, Editors en tête, et mis à Part Lauryn Hill, aucun n'a vraiment déçu dans son style (sauf si on considère Ju comme un dealer de sandwichs). N'hésitez pas à faire un tour sur ToiTuyau, en tapant "Solidays 2007" on trouve des choses sympathiques, bruyantes mais interessantes. Pour en finir avec cette longue review, je salue bien bas tout ceux avec qui j'étais ce week-end là, ce que je connaissais comme ceux que je ne connaissais pas, et j'attends sans aucun problème vos réactions...




Notes du bas de la page (ou un peu avant)
[1] Au cas où MitcX passerait par là. On sait qu'il passe par tout.
[2] Salaud !
[3] En fait c'est comme à la maison, tu mets un disque en fond, sauf que là le disque bouge.
[4] Aucune info sur la réciprocité de la chose.
Commentaires battus
Posté par
shifty le 17.07.2007 à 00:00 [#1]
Tant pis pr les sandwich, j'ai pris mon pied pendant ce concert !!! C dommage que vous ayer pas pu les gouter ... mais je regrette rien :)
Posté par
mbfcs2 le 23.07.2007 à 21:22 [#2]
Voilà, j'ai ajouté les premières photos, par chance elles ont survécu au raz-de-marée.
Ajoutez votre prose ! (lâch t komm)
Nom :
E-mail (facultatif) :
Recopiez le prénom :
Votre commentaire :
      © nazejournal.com
            depuis le 10/04/2000. Déjà. Eh oui
                                        nazejournal.com, hop.
et aussi | liens | à propos | photos | le coin perso | TP131OnTheWeb